Oui, j'ai vraiment décidé de consacrer un second chapitre à l'ENS (premier chapitre ici) qui nous gratifie de contenu toujours plus juteux à mesure que le temps passe, surtout en période de second tour présidentiel. Allons-y donc sans plus attendre.
Le Mâle, c'est Mal
Croyez-le ou non, à l'ENS, il n'est pas seulement question de féminité, cette notion sâcrée dont il convient de chanter les louanges du matin au soir. Il arrive aussi que l'on parle de masculinité, cette notion blasphématoire que l'on se doit de vilipender à tout prix.Vous vous souvenez de Sud Éducation ? Et bien je ne peux pas résister à l'envie de vous partager ce chez-d'œuvre. Condescendant, dites-vous ? Naaaaah.

On a droit ici à toute la panoplie des clichées misandres : les hommes ne font pas le ménages, négligent leur progéniture, se mettent toujours en avant, donnent des ordres... À croire qu'à force de fréquenter leur cercles féministes que les hommes se sont empressé de déserter − excepté sans doute une poignée de betacucks déconstruits qui ont prêté allégeance à la cause de la Sainte Vulve − ces incelles ont perdu toute notion de ce que représente la "masculinité". En réalité, je pense que leur connaissance du mâle se limite au billeversées des gender studies qu'elles chérissent tant, ou encore des fumisteries intellectuelles de Mona Chollet et co. qui leur font croire qu'elles vivent dans l'univers d'Harry Potter. Toutefois, n'en tenons pas trop rigueur à ces moralisatrices : ayant fréquenté des pervers narcissique qui leur ont servi de godemichet pendant des années avant de réaliser avoir été victime d'"emprise" pour ensuite aller balancer des accusations de viols à leur égard sur Twitter, je comprends qu'elles puissent se sentir lésées. Mais de là à aller projeter de la sorte ses insécurités sur les autres...
Vous trouvez que je caricature ? Écoutez, je caricature peut-être en effet, mais réfléchissez à ce qui peut pousser une personne à diffuser sans vergogne ce genre de propos. Honnêtement, je ne pense pas être si éloigné de la réalité.
À part ça, on a aussi eu droit à une nouvelle conférence :

J'attire votre attention sur l'affligeant choix de pseudonyme du conférencier : "Cass_Andre". Bip Bip Bip... oups, veuillez m'excuser, c'est mon détecteur de Beta-Le qui fait des siennes.

Sinon sur le fond, c'est encore du gnagnagna le genre est une construction sociale, gnagnagna la masculinité est toxique, gnagnagna il faut déconstruire la masculinité... Comme c'est original. Mention spéciale aux male tears, vieux meme éculé des années 2010 visant à moquer le féminisme (très scientifique donc) ou encore le terme masculinité queer, catégorie fourre-tout dans laquelle se voient rangés contre leur gré les homosexuels et transsexuels qui, pour la plupart d'entre eux, n'ont rien demandé à personne. Au travers de ce qualificatif visant à subvertir une prétendue injonction sociale à la normativité, ces pseudo-intellectuels n'aspirent en réalité qu'à créer une fausse dichotomie entre le méchant mâle hétéro costard-cravate et le gentil inverti efféminé, qui n'existe nul part ailleurs que dans une célèbre comédie française diffusée à la télé à l'occasion de Noël. Mais ces gens ne jurent que par les stéréotypes.
Tout cela, mesdames (et messieurs) les féministes, est révélateur d'un certain mépris de votre part à l'égard d'une certaine caste sociale : car c'est sans comter les éboueurs qui se lèvent à 6h du mat' pour ramasser VOS ordures, les égoutiers qui passent leur vie à barboter dans VOS excréments, les déménageurs qui se brisent les vertèbres à transporter VOS armoires Louis Vuitton, les agents du BTP qui affrontent un soleil de plomb en pleine après-midi estivale pour bâtir VOS amphis, et tout ça pour quoi ? Pour que vous, petit.e.s bourgeois.e.s privilégié.e.s que vous êtes, alliez leur chier à la figure ?
En matière d'hypocrisie, les féministes n'ont décidemment plus rien à prouver. Elles qui passent leur temps à déplorer l'invisibilisation des femmes et des minorités, n'ont en vérité aucune considération pour le bas peuple, déconnectées des réalités au point où elles ne perçoivent plus que le haut de l'échelle sociale : les hommes, ce sont ceux qui donnent les ordres, qui détiennent le pouvoir, qui saturent les labos de recherche. Sans surprise, vous n'entendrez jamais une féministe militer pour plus de parité dans le transport routier par exemple. On ne l'a que trop répété, mais les féministes s'obstinent à ignorer (ou refuser d'admettre) qu'en l'absence des hommes, elles vivraient encore dans des huttes de paille.
Syndicats et entre-deux tours
Durant l'entre-deux tours, les syndicats ont fait part de leur mécontentement en appelant a voter Macron. Accrochez-vos ceintures :

"L'extrême droite est un danger mortel !", déclarent-ils. Il est en effet de notoriété publique que Le Pen à l'intention de provoquer la 3e guerre mondiale, réouvrir les chambres à gaz, balancer la bombe atomique sur l'Ukraine, brûler vif les homosexuels,... On les aura vraiment toutes entendues, et chacun se doit d'y croire dur comme fer, taxé de nazi le cas échéant. Ils qualifient ensuite la politique de Macron de "raciste" et "islamophobe" (sic). De tous ce qui est possible de reprocher à Macron, et bordel, Dieu sait que la liste et longue, vous la seule chose qui vous viens à l'esprit, c'est le racisme ? L'un des seuls torts qu'on ne peut lui attribuer ? Invraisemblable.
Au passage, si vous avez suivi l'actualité ces dernières années, vous n'êtes évidemment pas sans savoir que l'"extrême-droite" et "l'islamophobie" constituent les principaux instigateurs des attentats en France : ceux qui commettent des massacres dans les boîtes de nuits et les locaux de rédaction journalistique, qui coupent la tête des professeurs à la sortie du lycée, etc. Mais attention, l'islamogauchisme n'est qu'un mythe inventé par l'extrême-droite ! D'ailleurs, l'initiative est soutenue par l'UNEF et le Planning Familial, qui ne versent absolument pas dans l'islamogauchisme. Idéologie qui, rappelons-le, n'existe pas car n'est qu'une invention de l'extrême-droite.
La CGT apporte aussi son soutient aux contestataires de la Sorbonne, qui, mécontents des résultats du premier tours, ont pris l'initiative de saccager les locaux de l'université :
Sud Education n'est pas en reste :

Ils dénoncent les interventions policières, comme si la police n'avait pas vocation à réprimer ce type de comportement. Ceci dit, les flics n'allaient pas se risquer à égratigner ces pauvres chérubins à une semaine des présidentielles, cela donnerait une mauvaise image de Macron. Parce qu'ils ont du blé, eux, ce qui en fait donc des électeurs potentiels, pas comme tous ces connards fascistes de gilets jaunes qui vont voter Le Pen.
Et ensuite de jeter la faute sur les trentes clampins d'extrême-droite. Faut-il vraiment vous rappeler qui est responsable des dégradations ?
Mais après tout, peu importe, puisqu'à la fin de l'histoire, Fatoumata va tout nettoyer :

Bien entendu, ces syndicats n'ignorent pas qu'entre l'incompétence de Blanquer et le laxisme de Vidal, c'est bien le gouvernement de Macron qui leur assure encore droit de cité à l'Université. Si Marine Le Pen venait à accéder au pouvoir, l'histoire prendrait des tournures bien différentes. Et peu importe que Macron pisse à la raie des fonctionnaires, et conduise le système éducatif à sa perte, tant que perdure le règne du Saint Diktat.
Un petit cadeau
Afin de détendre l'atmosphère, je tenais à partager cette petite trouvaille, dégotée dans un rapport du Conseil d'Administration :

Amis scientifiques, j'ai le profond regret de vous informer que vous allez devoir vous coltiner cette abomination tous les matins en allant en cours. Voyons voir : c'est vulgaire, les motifs sont guimauves, les couleurs criardes... il est donc fort à parier que ça aie à voir avec la communauté alphabet. Et je ne me suis pas fourvoyé, puisqu'il s'agit bien d'un lion aux couleurs du drapeau pansexuel ! Cela expliquerait aussi pourquoi l'ENS a obligation à exposer ce "cadeau", qui en réalité n'en est pas vraiment un comme vous l'aurez très bien compris. Je trouve d'ailleurs très amusant que la CGT feigne de ne pas comprendre la tentative de pandering. Décidemment, le forçage d'agenda politique ne connaît plus aucune limite...
Conclusion
En conclusion, j'estime les syndicats universitaires bien mal placé pour donner des leçons de morales : à soutenir les groupuscules anarchistes et antifascistes, peu réputés pour leur pacifisme exacerbé, ils ne demeurent pas moins extrémistes que les lobbies d'extrême-droite qu'ils dénoncent. Cessons donc de nous leurrer sur la nature de ces individus, car il ne faut pas systématiquement attendre les tyrans de demain au tournant de ceux d'hier.